La plagiocéphalie est un syndrome fréquent affectant de nombreux nourrissons. Il s’agit d’un aplatissement modéré à sévère du crâne. Il peut être lié à de nombreux facteurs.
Cette déformation n’est pas purement esthétique, dans les cas sévères et non soignés, la plagiocéphalie peut engendrer des problèmes de vue, d’équilibre, de dentition, d’occlusion dentaire, de dos, d’otites, ainsi que des problèmes moteurs, de motricité fine et des retards ayant une répercussion sur les premières années de scolarité.
De manière générale l’aplatissement de la tête du nouveau né peut être présent dès la naissance ou apparaître vers 2-3 semaines de vie.
Le premier cas peut s’expliquer par une grossesse multiple, un manque de liquide amniotique, un poids important du nourrisson, ou encore une mauvaise position in utéro. En effet si la tête est toujours appuyée du même côté cela peut favoriser un aplatissement de la tête. Cela peut également être la conséquence de l’accouchement. En effet si l’accouchement se révèle difficile et que l’équipe médicale est amenée à extraire le bébé rapidement ou à utiliser des instruments. Ces manipulations peuvent entraîner un étirement des muscles cervicaux et provoquer un torticolis.
Lorsque la plagiocéphalie commence à apparaître après 2 à 3 semaines de vie, c’est la souvent mobilité cervicale qui est responsable. En effet, si chaque fois que votre bébé est allongé sur le dos son crâne appuie toujours au même endroit, ce dernier encore très malléable va s’adapter à cette contrainte et s’aplatir à cet endroit.
Oui ! Dans les cas les plus légers, la croissance naturelle du nouveau né et le développement de sa motricité vont suffire à résoudre ce syndrome.
Parfois l’intervention de l’ostéopathe est nécessaire. L’ostéopathie peut aider à libérer la mobilité cervicale du nourrisson ainsi qu’à effectuer un travail de relâchement des tensions crâniennes.
Dans les cas les plus sévères un casque ou « orthèse crânienne » peut être prescrit à votre enfant. Ce casque permettra une pression homogène sur son crâne, de manière à améliorer sa plagiocéphalie.
En premier lieu, ne pas limiter la mobilité de votre enfant. Pendant la grossesse ce dernier était limité par les parois de l’utérus, il est donc normal qu’après sa naissance il ait besoin de s’ouvrir : écarter les bras, bouger les jambes, tourner la tête, etc.
Par conséquent, je vous déconseille les matelas type « cocon » qui sont idéaux pour des nourrissons prématurés, mais qui gênent ceux nés à terme. D’ailleurs les bébés prématurés sont régulièrement tournés dans ces matelas cocons !
Si vous en avez un en votre possession sachez que votre enfant ne doit y être qu’à titre exceptionnel. L’avantage de ce type de matelas est qu’il est facilement transportable, et qu’il peut vous permettre de faire dormir votre nourrisson hors du domicile avec plus de facilité. Mais encore une fois ce type de couchage doit être exceptionnel.
Favorisez un couchage à plat sur un matelas classique. Le lit de votre nourrisson ne doit contenir que le minimum : c’est à dire votre nourrisson (vous vous en doutiez n’est-ce pas ?) et une barboteuse si besoin !
En journée certains bébés sont placés dans un transat, et n’en bougent pas ! C’est évidemment un comportement à éviter. En effet tout comme avec le matelas cocon, le transat épouse la forme du crâne du bébé et ne l’incite pas du tout à tourner la tête. Le nourrisson est donc constamment appuyé sur la même zone de son crâne.
Le transat peut être utilisé de manière ponctuelle au cours de la journée, pour faire découvrir la position assise à bébé par exemple, mais il est préférable de placer votre nourrisson sur une surface plane (matelas, tapis ou même une simple couverture) avec une arche ou un portique d’éveil au dessus de lui par exemple !
Certains parents sont terrifiés à l’idée de coucher bébé sur le ventre. En effet on y a associé la mort subite du nourrisson, cependant il y a quelques décennies tous les nourrissons étaient couchés sur le ventre en service pédiatrique et les chiffres de la mort subite n’étaient pas plus élevés !
Il est avant tout primordial que l’espace où se trouve votre bébé allongé sur le ventre soit dégagé : pas de jouet, pas de couverture, rien du tout !
Sans aller jusqu’à faire dormir votre nourrisson sur le ventre, vous pouvez le placer quelques minutes par jour dans cette position. iI va essayer de se redresser : cela lui permettra de mettre en jeu toute sa musculature postérieure. La position sur le ventre va permettre à ses muscles cervicaux d’exercer une traction légère sur le crâne ce qui l’aidera à se développer de manière harmonieuse, mais cette position va également permettre à bébé de développer le contrôle de sa tête et sa motricité globale.
Si vous souhaitez placer votre bébé sur le ventre privilégiez la fréquence à la durée. Vous pouvez par exemple profiter des moments de change pour lui faire découvrir cette position, qui deviendra rapidement une position de jeu.
Néanmoins continuez de placer votre bébé sur le dos pour dormir. C’est la position la plus sécuritaire.
Quel que soit votre choix entre allaitement et biberon, il est important d’alterner les positions de tétée. Prenez votre enfant une fois sur le bras droit, une fois sur le bras gauche. De cette manière en tétant il tournera légèrement la tête d’un côté et de l’autre, ce qui favorisera l’acquisition d’une bonne mobilité cervicale.
Vous l’aurez compris au fil de cet article, les sièges bébés sont également des freins à la mobilité du nourrisson. Cependant ces derniers sont incontournables pour la sécurité de votre enfant en voiture. Il est important de veiller à ce que le bébé puisse tourner la tête, ou alors à tourner vous-même sa tête si le trajet est long pour qu’elle ne soit pas constamment appuyée au même endroit.
Pour le transport à pied, je vous conseille d’essayer les écharpes de portage. Ces dernières permettent à la fois un contact très proche enfant-parent, mais sont également particulièrement physiologiques en s’adaptant par exemple à la mobilité des hanches du nourrisson. De plus avec ce type de portage vous pouvez facilement contrôler de quel côté est tournée la tête de votre bébé.
Comme dit précédemment, l’ostéopathe peut agir à la fois sur les tensions crâniennes du nourrisson, mais également rétablir une bonne mobilité cervicale. En effet, les nouveaux nés ont souvent une rotation préférentielle qui peut être liée à sa vie in-utéro, notamment en fin de grossesse où l’espace est considérablement réduit !
L’ostéopathe vérifie également la bonne mobilité de l’intégralité du corps du nourrisson ! Par exemple il est important que son rachis et son bassin soient mobiles, de manière à ce que le nourrisson puisse se retourner le moment venu !
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